Loïe Fuller

Photographie: Frederick Glasier — This image was uploaded from Shorpy.com.

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Loïe Fuller, de son vrai nom Marie Louise Fuller, était une danseuse et chorégraphe américaine du XIXe siècle. Elle est surtout connue pour ses performances innovantes et avant-gardistes dans le domaine de la danse. Fuller était célèbre pour sa danse de la soie, dans laquelle elle utilisait de longues écharpes en soie pour créer des mouvements fluides et ondulants. Elle était également connue pour ses costumes lumineux et colorés, qui ajoutaient une dimension visuelle spectaculaire à ses performances. Fuller a été une pionnière de la danse moderne et a influencé de nombreux artistes et chorégraphes de son époque. Son style unique et sa créativité ont fait d'elle une figure emblématique de l'histoire de la danse.

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Loïe Fuller, nom de scène de Mary Louise Fuller, née à Hinsdalea le 22 janvier 1862 et morte à Paris 8e le 2 janvier 1928, est une danseuse d'origine américaine et l'une des pionnières de la danse moderne; elle est célèbre pour les voiles qu'elle faisait tournoyer dans ses chorégraphies de danse serpentine et pour ses talents de metteuse en scène.

Loie naît de Deliah et Reuben Fuller à Fullersburg (qui devriendra Hinsdale). Elle a une excellente mémoire et dit avoir été capable de répéter sans faute un poème écouté une seule fois.

Danseuse et metteuse en scène

Loïe Fuller commence sa carrière à l'Academy of Music à Chicago. Elle apparaît pour la première fois sur scène en exécutant de la danse classique sans la moindre formation en danse.

Loïe Fuller se forme dès l'âge de 16 ans aux danses burlesques. C’est en tant que comédienne qu’elle découvre sa vocation, le soir du 16 octobre 1891, lors de la création de la pièce Quack Medical Doctor à Holyoke, dans le Massachusetts. Revêtue d’une longue chemise de soie blanche, elle improvise de grands mouvements pour interpréter une femme sous hypnose. Le public réagit alors spontanément en s’écriant « Un papillon !... Une orchidée !... ». Cette nouvelle danse intégrant l'amplitude de la jupe dans le mouvement a été initiée dans les music-halls au Royaume-Uni, notamment par Kate Vaughan dès 1873. Loïe Fuller valorisera davantage la jupe dans sa première chorégraphie, la Danse serpentine, créée au Park Theatre de Brooklyn, à New York, le 15 février 1892, qui connaît un succès considérable. Bon nombre des premières séquences d’images filmées les présentent. Installée ensuite à Paris, elle est remarquée et engagée aux Folies Bergère par le directeur artistique Édouard Marchand. Elle devient l'une des artistes les plus importantes et les mieux payées dans le monde du spectacle. Par sa liberté d’invention, elle est la première à réaliser des scénographies d’un genre dont les grands théoriciens de la scène moderne, Edward Gordon Craig et Adolphe Appia, avaient rêvé, qui considéraient la lumière comme un élément fondamental de la représentation. L’avènement de l’éclairage électrique et l'imagination créatrice de Fuller suscitent une révolution dans les arts de la scène.

Tournoyant sur un carré de verre éclairé par-dessous, sculptée par les faisceaux de dizaines de projecteurs latéraux, noyée dans des flots (parfois des centaines de mètres) de tissu léger, Fuller, métamorphosée par la couleur, emplit l’espace scénique de ses formes lumineuses en mouvement. Dans certaines de ses pièces, des miroirs stratégiquement placés et des jeux d’éclairages savamment étudiés démultiplient son image à l'infini.

L'avant-garde artistique, les symbolistes, Mallarmé qui la considère comme l’incarnation même de l’utopie symboliste, résume ainsi l’impression que sa danse lui fit : « ivresse d’art et, simultané, accomplissement industriel ». Elle réussit à susciter l’admiration de tous les publics par son art démocratique, comptant parmi ses amis et admirateurs : Jean Francis Auburtin, Rodin, Lautrec, Jules Chéret, Georges Rodenbach qui lui consacra plusieurs pages élogieuses, Rupert Carabin, l’astronome Camille Flammarion (elle fut membre de la société d'astronomie), Hector Guimard et les Curie. Elle rencontre ces derniers après leur avoir demandé s'ils pouvaient l'aider à confectionner un costume phosphorescent à base du radium qu'ils viennent de découvrir, leur offrant un spectacle privé pour les remercier de leur réponse négative mais pédagogique. Elle monte ensuite un spectacle intitulé la danse du radium.

Seules de rares artistes dont Jane Avril avaient osé le solo dansé sans corset, jouant presque exclusivement de ses bras (à l'opposé de la danse académique où tout part des pieds). Par ses mouvements amples, sinueux et continus, elle inaugure une ère nouvelle.

Fuller participe à l'Exposition universelle de 1900 à Paris dans son propre « théâtre-musée ». À cette occasion, elle fait découvrir en France la troupe japonaise de Sada Yacco. Elle déposa un total de dix brevets et copyright, principalement reliés à ses accessoires (sels phosphorescents qu'elle élabore elle-même et applique sur ses costumes) et dispositifs d’éclairage. La justice américaine refuse de lui accorder la protection de sa danse serpentine par des droits d'auteur et son travail imité et plagié à diverses reprises.

Son succès ne fut pas éphémère, mais en tant que danseuse elle fut éclipsée en 1902 par Isadora Duncan, sa compatriote, qu’elle contribua à faire connaître en Europe. Malgré une longue et impressionnante carrière, elle fut pratiquement oubliée du grand public après sa mort, mais devint rapidement une référence dans l'histoire de la danse, marquant un point d'articulation entre le music-hall, la performance et la danse moderne.

Vie privée

Fuller a été brièvement mariée, à partir de 1889, au colonel William Hayes, un riche agent immobilier, cousin du Président Rutherford B. Hayes. L'époux a financé la compagnie et une tournée dans les Caraïbes la même année. Mais après avoir découvert que le colonel Hayes était déjà marié à une autre femme, Fuller a porté plainte pour bigamie en 1892. Ensuite, il semble que Fuller se soit exclusivement tournée vers des amours lesbiennes. Elle noua une relation amoureuse avec l'une de ses admiratrices, Gabrielle Bloch, dite « Gab ». À partir de 1905, les deux femmes vivent ensemble, Gab devenant aussi l'associée de Fuller et lui écrivant quelques scénarios. Dans ces années d'avant 1914, les deux femmes mènent une vie extrêmement libre, en s'intégrant au cercle de Natalie Barney, poétesse et salonnière ayant œuvré à créer un groupe de femmes artistes et lesbiennes, une nouvelle Mytilène à Paris : elles fréquentent Romaine Brooks, Eileen Gray ou encore Damia. Fuller et Bloch auront partagé leurs vies durant vingt-trois ans, jusqu'à la mort de la danseuse.

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Loïe Fuller sur wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Lo%C3%AFe_Fuller

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